Une journée sur l’école inclusive

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Journée de terrain entre constats lucides et espoirs concrets

J’ai eu le plaisir d’accueillir dans la métropole de Grenoble Sébastien Peytavie, député de Dordogne et rapporteur de la mission d’évaluation de la loi handicap de 2005. 

Une journée dense, construite autour d’un fil rouge : l’inclusion scolaire. Elle nous a permis de confronter le cadre législatif aux réalités de terrain, de valoriser les expérimentations locales et de faire remonter les difficultés que vivent enfants, familles et professionnel·les.

La matinée a débuté par une visite de l’école Léon Jouhaux, avec Christine Garnier, adjointe au Maire de Grenoble et le recteur M. Dubelcco. Cette école a une unité d’enfants polyhandicapés, intégrée dans un environnement scolaire ordinaire. Ce lieu, trop rare, témoigne de ce qu’une inclusion réelle exige : du temps, du personnel qualifié, de la coordination et un engagement collectif. Mais surtout que ça peut marcher !

À l’école du Val à Eybens, Sébastien a pu rencontrer la classe ULIS et répondre aux questions des élèves. Nous étions avec le Maire d’Eybens, Nicolas Richard ainsi que des élus de sa municipalité. Et Pauline Couvent, conseillère écologistes au département en charge du handicap.

L’après-midi, à l’école Élisée Chataîn à Grenoble, nous étions avec Luis Beltran-Lopez, élu à Grenoble, nous avons découvert un dispositif particulièrement inspirant : le DAR – Dispositif d’Accompagnement Renforcé. Pensé en lien étroit avec les familles, porté par une direction et une équipe pédagogique engagée, le DAR articule accompagnement individuel, appui médico-social et formation continue. Tous les ingrédients sont réunis pour que les enfants autistes accueillis soient véritablement acteurs de leur parcours d’apprentissage.

La journée s’est conclue par une réunion publique à Échirolles, avec Luis Beltran Lopez, Isabelle Gmira, Valérie Favier, Hicham Kebdou, Kristof Domenech.

Salle pleine, interventions riches : 

À rebours de l’ambition de 2005, l’inclusion scolaire est aujourd’hui trop souvent une suite de bricolages imposés à des équipes exténuées.

Et pourtant, des leviers existent. Plusieurs propositions ont émergé ou été confortées au fil de cette journée :

– Réduire le nombre d’élèves par classe en cas de besoins spécifiques

– Revaloriser le métier d’AESH : en finir avec la précarité, garantir un statut, reconnaître leur rôle central dans la communauté éducative

– Intégrer dès le plus jeune âge les professionnels du médico-social dans les établissements scolaires

Nous avons réaffirmé que l’inclusion ne peut pas être une variable d’ajustement. C’est une obligation légale et une condition fondamentale pour permettre à chaque enfant de trouver sa place, sans distinction.

Nous continuerons d’être aux côtés de celles et ceux qui tiennent l’école à bout de bras pour qu’elle reste un lieu d’émancipation !


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